L’urbanisation post-urbaine et post-rurale de la planète est catastrophique par la mutation anthropologique qu’elle produit. Plus encore, elle est éco- catastrophique par ses effets sur le climat, sur la consommation de sol fer- tile et sur les écosystèmes. Le « retour au territoire bien commun » demande de faire grandir la « conscience des lieux », pour reconstruire les relations de co-évolution entre les établissements humains et le milieu ambiant; pour valoriser des formes conviviales d’habiter, de produire et d’autogérer le patrimoine-territoire capables de fabriquer de la richesse durable. Le projet que nous proposons pour ce “retour au territoire” est fondé sur les « éléments constructifs » de la biorégion urbaine: les cultures et les savoirs locaux; les équilibres hydrogéomorphologiques et la qualité des réseaux écologiques; les centralités urbaines polycentriques et leurs espaces publics; les systèmes économiques locaux; les ressources énergétiques locales; les espaces agro-forestiers multifonctionnels; et enfin les institutions de démocratie participative. Ce projet nous indique des voies à suivre, en opposant à la méga-city la vision d’une planète fourmillant de biorégions urbaines en réseau, pour une « mondialisation par le bas », fondée en chaque lieu sur la gestion sociale du territoire.
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